L’aile des vierges / Laurence Peyrin

Edition : Calmann-Levy

Date de parution : 28 mars 2018

Pages : 350

Résumé :

Angleterre, avril 1946. La jeune femme qui remonte l’allée de Sheperd House, majestueux manoir du Kent, a le cœur lourd. Car aujourd’hui, Maggie O’Neill, un fort caractère, petite-fille d’une des premières suffragettes, fille d’une féministe active, va entrer comme bonne au service des très riches Lyon-Thorpe. Et la seule consolation de Maggie est que personne ne soit là pour assister à sa déchéance, elle qui rêvait de partir en Amérique et d’y devenir médecin. Qui en rêve toujours, d’ailleurs. L’intégration parmi la dizaine de domestiques vivant comme au siècle précédent est difficile pour Maggie. Elle trouve ridicules les préoccupations et exigences de Madame, surnommée par ses employés « Pippa-ma-chère », car c’est ainsi que ses amies l’appellent à grand renfort de voix haut perchées. Le maître de maison, lointain, l’indiffère. Seul trouve grâce à ses yeux le vieux lord, âgé de près de cent ans, qui perd la tête et la confond avec une mystérieuse Clemmie à qui il déclare son amour.

Mais Maggie va bientôt découvrir que le maître de maison, John Lyon-Thorpe, est loin d’être l’héritier phallocrate qu’elle imaginait. Ils entament une liaison passionnée. Comme elle, John est prisonnier de son destin, et veut s’en libérer. Il a grandi en Afrique, où son père avait une immense propriété, et compte y retourner. Il éprouve les mêmes envies d’ailleurs que Maggie, le besoin de se sentir vivant. Et du jour où elle s’avoue son amour pour John, Maggie comprend qu’elle va devoir choisir entre la promesse du bonheur et son aspiration à la liberté.

Mon avis : 

Laurence Peyrin est une auteure que j’avais envie de découvrir depuis quelques temps, alors quand j’ai pu recevoir son dernier roman j’ai foncé ! 

L’histoire peut paraître banale, une bonne qui lie une relation avec le maître de maison. Et pourtant ne vous arrêtez pas là-dessus, ce roman est beau complexe et riche en sentiments. J’ai aimé suivre Maggie dans sa nouvelle vie la voir évoluer, mais aussi rester forte et tenir tête à ses collègues surtout masculins, elle a ses idées qu’on peut appeler féministe et elle en est fière. J’ai aimé ce trait de caractère à aucun moment Maggie va rendre les armes, elle sera atténuer sa colère mais jamais elle n’abandonnera ses idées et ses principes. Je me suis sentie proche d’elle, j’ai vécu chaque étape de sa vie avec importance et émotions.

De plus l’histoire d’amour fort et impossible qui se joue dans ses lignes rend le récit encore plus addictif, on a envie d’y croire on veut que ça marche mais la vie n’est jamais facile. Ces deux amants ont su m’émouvoir et grace à eux j’ai dévoré ce roman.

Et puis même si le récit se passe au début du vingtième siècle, j’ai trouvé que certains point étaient encore d’actualité, peut-être parce que Maggie était en avance sur son temps et rêver d’émancipation, de liberté le tout en étant aimé et femme.

Vous l’aurez compris j’ai passé un très bon moment de lecture, le sujet abordé est subtil et bien construit. La protagoniste quant à elle est attachante, elle sait rester forte malgré ces blessures, et grace à l’amour apprendra à se reconstruire sans perdre ses valeurs. Un roman poignant et beau que je vous conseille fortement.

Ma note : 18/20