Album - Manga -BD

C’est mon petit doigt qui me l’a dit / Samboyy

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Editions : Leduc Graphique

Date de parution : 12 janvier 2022

Pages : 160

Résumé :

Une BD autobiographique sur l’inceste qui parvient à dénoncer l’horreur avec intelligence, profondeur et même humour, sur fond de résilience.
« Je suis née dans une famille a priori normale et sans histoire. J’ai 9 ans quand mes parents divorcent et que ma mère se remet en couple. Tout bascule peu de temps après : mon beau-père abuse de moi et me fait vivre un enfer pendant plus d’un an. Comment trouver la force de parler quand on n’a que 11 ans ? Je la trouve cette force pourtant, mais ma parole est bafouée et mon vécu nié. Comment une famille en apparence aimante a pu transformer ma vie en un véritable abîme d’angoisses et de souffrances ? Comment survivre et se reconstruire après ça? » Une BD pour lever le tabou de l’inceste et donner l’espoir : oui, tout le monde est concerné, oui, il faut en parler et, oui, on peut se relever.

Mon avis :

Les éditions Leduc ont sorti une collection graphique que j’adore. Je vous ai déjà parlé de la Bd « On l’appelait Vermicelle » que j’avais beaucoup aimé. Cette fois-ci nous partons dans un autre registre mais tout aussi fort.

Dans cette BD il est question de pédophilie mais pas que.. L’autrice qui est aussi l’illustratrice nous parle de son existence tout au long de cette BD. Il est question de son enfance heureuse mais aussi son adolescence plus sombre, avec la séparation de ses parents et la venue au sein de sa maison de son beau-père qui va être aussi cette personne qui va bouleverser son destin .

J’ai aimé suivre aux fils des planches la vie de l’illustratrice qui par ses mots, ses phrases et ses illustrations très fortes, ont su me toucher, me bouleverser et me mettre aussi en colère. Mais ce qui m’a le plus impressionné c’est qu’elle arrive à faire tout cela avec une pointe d’humour. J’avoue que j’ai trouvé son travail remarquable.

Dans cette album on parle de double peine comme je l’appelle. Tout d’abord il y a celle d’être victime d’un pédophile et ensuite celle ne pas avoir le soutien de sa famille.
En ayant discuté avec l’autrice elle m’a dit qu’elle avait fait cette BD d’une pour parler de son combat et de sa vie mais aussi pour montrer aux personnes qui sont dans la même situation que ce ne sont pas les seuls à «avoir une famille tordue» (ça c’est plutôt mes mots lol).

Pour moi cette Bd redonne de l’espoir aux personnes qui sont dans la même situation. Cela permet de voir qu’il est possible de se reconstruire et de créer sa propre famille. Bien évidemment il est impossible d’oublier, mais en continuant à vivre il y a de grande chance de tomber aussi sur des bonnes personnes qui peuvent aider à démontrer que la vie est belle ;).

Cette bande dessinée est pour moi un coup de cœur, car elle peut aider à la reconstruction de ces victimes tout en dénonçant ce qui se passe dans certaines familles, et permettre ainsi d’arrêter les tabous. Mais aux travers des lignes j’ai aussi ressentir une ode à l’amour surtout à la fin avec les mots forts de l’autrice.
Une BD à mettre entre toutes les mains et qui devrait être obligatoire dans les centre de documentation des collèges et des lycées.

Ma note : 19/20

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